On a surnommé Thomas « le petit sac à surprises » il y a quelques mois lors de sa chirurgie correctrice. Il est donc resté fidèle à ce sobriquet lors de l’intervention aujourd’hui. Lisez, vous comprendrez…
L’intervention était prévue pour 11h. Nous sommes arrivés à l’hôpital à 7h30 et Thomas était à jeun depuis 3h. Finalement, ça a tardé un peu et il est entré en salle vers midi trente, après que le médecin nous ait donné le plan d’intervention : aller dilater l’artère pulmonaire droite avec un ballonnet et possiblement fermer LA fameuse collatérale qui rend Thomas si incorfortable.
On nous a dit de revenir dans la salle d’attente pour 14h45. Nous sommes donc allé dîner et nous sommes allés nous doucher. Retour à la salle d’attente comme prévu. Encore un moment d’attente jusqu’à 16h25 avant qu’on vienne nous chercher pour nous donner des nouvelles.
En général, l’intervention s’est bien déroulée sauf que comme lors de sa chirurgie d’avril dernier, les plans ont changé une fois l’intervention commencée. C’est assez complexe comme situation alors je vais tâcher d’y aller le plus simplement et le plus clairement possible. D’abord, LA fameuse collatérale n’est pas unique. Il y en a beaucoup, beaucoup et même beaucoup d’autres. Ce qui veut dire que le sang qui va aux poumons ne passe presque pas par les artères pulmonaires mais bien par toutes ces collatérales qui se sont formées. Il y en a même une qui est aussi grosse qu’une des artères pulmonaires de Thomas. C’est cette dernière qui devait probablement être visible lors des échographies et du scanner. C’est donc pourquoi les médecins pensaient donc au départ qu’il n’y en avait qu’une seule. Comme le sang passe plutôt par toutes ces collatérales, ceci expliquerait la haute pression dans le ventricule droit de Thomas. Son ventricule « travaille » pour faire passer du sang par les artères pulmonaires mais il est en compétition avec les collatérale donc il travaille encore plus fort.
Il n’y a donc pas eu de dilatation par ballonnet car ceci aurait été inutile à ce moment-ci vu le trop grand nombre de collatérales. Il y a cependant quelques collatérales qui ont été fermées. Et comme Thomas ne fait pas les choses comme les autres, il y a plusieurs de ces petites artères collatérales qui ont de drôles de formes et même une qui se subdivise tout près de son aorte. Cette dernière a été à la source d’une petite complication. Le médecin a voulu la colmater mais la complexité de sa forme et de son positionnement ont fait en sorte qu’il y a eu une légère rupture au niveau des tissus de son aorte. Selon le médecin, on en est venu à un cheveu d’une chirurgie d’urgence. Mais heureusement, le médecin a réussi à « colmater » le tout. Cependant, Thomas a dû être intubé et transporté aux soins intensifs (tout comme lors de son opération du mois d’avril) tout en étant maintenu sous sédation. Le médecin préférait faire ceci afin que Thomas ne pleure pas ou ne crie pas, ce qui pourrait avoir comme conséquence de faire « ouvrir » son aorte au point d’intervention, ce qui entraînerait des conséquences très graves.
Demain matin, un scanner est prévu afin de s’assurer que tout tient le coup. Si c’est le cas, il sera fort probablement désintubé et un transfert dans une chambre régulière sera envisagé.
Il faudra donc encore quelques interventions par cathétérisme ( possiblement 3 ou 4 voire même plus) avant que toutes ses collatérales soit fermées et que les médecins puisse voir si ça va enfin faire grossir ses artères pulmonaires. On ne saura donc probablement pas avant presque un an si Thomas devra se faire réopérer à cœur ouvert. Le temps que la petite complication d’aujourd’hui guérisse, le prochain cathétérisme devrait avoir lieu dans environ 3 mois.
Nous avons finalement pu voir notre brave petit homme dans son lit aux soins intensifs à 17h50. Quelle journée…
Je vous laisse digérer ce long message et je reviens à la charge avec des informations supplémentaires et d’autres détails plus tard.
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